La technique du kokedama nous vient du Japon, où elle est apparue au début des années 1990. Le principe ? Fini les traditionnels pots en terre cuite ou en plastique : les plantes s’épanouissent sur une sphère de mousse, donnant ainsi une mise en scène végétale étonnante, à la fois naturelle, poétique et très graphique. Au Japon, cette manière de faire pousser les plantes est devenue un véritable phénomène, au point que nombre de fleuristes sont désormais spécialisés dans les kokedama.

Art Kokedama
© art-du-kokedama.fr

Kokedama
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Les origines du kokedama

Le kokedama puise ses sources dans différentes techniques ancestrales japonaises : le nearai, le kusamono et la plus connue, le bonsaï. Cette dernière, qui a également conquis l’Europe, consiste à nanifier un arbre par la taille de ses racines et la ligature de ses rameaux et tiges. Mais la culture du bonsaï demande un entretien très spécifique et délicat, qui n’est pas à la portée de tous… C’est de ce constat qu’est apparu le kokedama au Japon voilà une vingtaine d’années. La simplicité de cette technique et la facilité d’entretien ont rapidement séduit les jeunes générations nipponnes ! Le mot vient de koke qui signifie « mousse » et de dama, « boule ». Traditionnellement, les Japonais confectionnent leur kokedama avec des plantes qu’ils vont chercher eux-mêmes en forêt ou en montagne.
 
Depuis quelques années, les kokedama débarquent en Europe et s’inscrivent comme une véritable discipline de l’art floral ! L’aspect original de ces sphères de mousse d’où émerge une plante se prête idéalement aux intérieurs épurés, et instaure une ambiance zen et très nature, comme un coin de jardin que l’on fait entrer chez soi.

Quelles plantes choisir ?

Théoriquement, n’importe quelle plante peut être déclinée en kokedama. Mais pour mettre toutes les chances de votre côté et assurer à votre création une durée de vie optimale, privilégiez les plantes de petites tailles. Choisissez-les résistantes et persistantes et appréciant l’humidité, comme les fougères, le lierre, les plantes exotiques. Evitez les cactées ou les plantes en cours de floraison, aux racines trop fragiles. Et après un peu d’entraînement, vous pourrez vous faire plaisir en utilisant des plantes de votre jardin pour confectionner des kokedama originaux !

Kokedama - Art floral japon
© Katie – Flickr

Comment réaliser un kokedama ?

Différentes techniques sont utilisées pour la réalisation du substrat : traditionnelle, sphaigne compressée ou non, technique simplifiée… Comme au Japon, il est conseillé d’utiliser un mélange d’akadama (argile granuleuse de couleur rouge brun) et de ketoh (argile noire), que vous trouverez dans des boutiques spécialisées dans l’entretien des bonsaïs ou sur internet. Vous pouvez également réaliser un substrat composé d’argile, mélangé à du terreau et de la sphaigne.
 
Il faut d’abord tremper l’argile au moins une journée dans l’eau afin de la ramollir, puis la mélanger à proportions égales avec vos différents éléments. Dépotez votre plante et grattez délicatement la terre afin de dégager les racines. Formez une sphère compacte autour des racines nues, que vous couvrirez ensuite de mousse. Celle-ci peut être achetée ou encore prélevée directement dans la nature (dans ce cas, prenez-en avec parcimonie !). Enfin, fixez la mousse à l’aide de quelques fils d’aluminium ou de coton autour de la sphère. Pour finir, baignez la sphère dans une eau à température ambiante, pendant une bonne dizaine de minutes.
 
Vous pourrez ensuite placer votre kokedama en extérieur ou en intérieur. S’il s’agit d’une plante exotique, préférez-la à la maison ! Vous pouvez également installer votre kokedama sur un plateau rempli de billes d’argile maintenues humides, qui permettront de conserver un bon taux d’humidité. Afin que votre kokedama soit bien mis en valeur, choisissez pour le support du bois, du bambou ou de la céramique. Autre idée très originale : suspendez votre kokedama en l’air à l’aide de fils !

Art du kokedama
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Entretien d’un kokedama

Pour trouver l’emplacement adéquat pour votre kokedama, pensez à vous renseigner sur les meilleures conditions d’exposition de la plante choisie : ensoleillement, température… De manière générale, évitez le soleil direct, les courants d’air et la climatisation.
 
Il faut ensuite baigner régulièrement votre kokedama, en immergeant la sphère environ dix minutes dans une eau à température ambiante, et si possible faiblement minéralisée. Côté fréquence, l’idéal est en moyenne d’une fois par semaine entre octobre et avril, et de deux ou trois fois par semaine entre mai et septembre. Vous pouvez également vous équiper d’un mini-arrosoir, qui permettra de faire pénétrer l’eau directement dans la sphère de mousse. N’hésitez pas à vous fier au poids de votre kokedama : s’il est léger, c’est qu’il a besoin d’eau.
 
Autre geste très important ! Maintenir la mousse bien humide en la pulvérisant très régulièrement d’eau, car celle-ci craint la sécheresse de nos maisons. Le support avec billes d’argile est également un bon moyen de remédier à ce problème. Par contre, vérifiez bien que votre kokedama ne trempe pas dans un fond d’eau, qui risquerait de faire pourrir les racines.
 
En fonction de la plante utilisée, un kokedama a une durée de vie allant de 4 à 9 mois environ. Lorsque les racines sont trop à l’étroit, inutile de faire le deuil de votre plante : il vous suffira simplement de la replanter !

La pratique du kokedama, si elle est facile, requiert malgré tout un certain savoir-faire et de bonnes pratiques, et de nombreuses écoles existent. Vous souhaitez vous perfectionner dans ce domaine ? N’hésitez pas à participer à un atelier de kokedama.
Envie d’en savoir plus sur le kokedama ? Découvrez de nombreuses infos et des conseils sur : art-du-kokedama.fr

 

2 réflexions sur “Le kokedama”

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