Je vous invite aujourd’hui en Amérique centrale, et plus précisément au Mexique, où la fête de la Toussaint est célébrée d’une manière plutôt originale. Il s’agit du « Dia de los Muertos », le Jour des morts, un événement festif qui est aujourd’hui devenu un réel atout touristique.
A la Toussaint, Y’a d’la joie !
Le « Dia de los Muertos », que l’on traduit par le Jour des morts, est l’équivalent de la Toussaint au Mexique, en Amérique centrale et dans le sud des Etats-Unis. Cette fête, qui se déroule de fin octobre à début novembre, dénote par son caractère festif. Durant plusieurs jours, les morts sont honorés dans la rue, les maisons, mais aussi les cimetières. Un événement officieusement férié qui est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.
Pour la petite histoire…
Si les rituels dédiés aux ancêtres ou aux morts ont toujours existé, on retrouve l’esprit du Dia de los Muertos dans la civilisation des Aztèques, bien avant l’arrivée des Espagnols sur le Nouveau continent. Depuis, cette fête a évolué au contact de plusieurs influences, qu’elles soient indigènes ou chrétiennes. Difficile en effet de ne pas remarquer certaines similitudes avec la fête anglo-saxonne de Halloween, qui est très présente aux Etats-Unis.
Des offrandes personnalisées pour chaque défunt
L’une des particularités de cette fête est d’ériger, chaque année, un autel à la mémoire de la personne défunte. Celui-ci est généralement dressé sur plusieurs niveaux, en référence aux différents lieux visités par l’âme du mort. On y expose des portraits et des affaires personnelles du défunt, des bougies, des crucifix, des fleurs, des pierres précieuses et de l’encens, sans oublier de la nourriture en offrande, parmi une multitude d’objets colorés.
Le repas du mort : un véritable festin !
Le Jour des morts, ces derniers doivent être rassasiés ! Et c’est un véritable festin qui les attend sur l’autel. Au menu, les plats et les boissons qu’affectionnait le défunt lorsqu’il était en vie, du maïs et des fruits, de la courge confite et des spécialités de circonstance comme les calaveras de alfeñique (des têtes de mort en sucre) et surtout le pan de muerto, une brioche avec des graines de sésame, saupoudrée de sucre et parfumée à la fleur d’oranger.
Au Jour des morts, le cimetière est en fête
Si le calendrier des festivités varie selon les régions et les pays, la commémoration des fidèles défunts est fixée au 2 novembre. Pour l’occasion, les habitants se réunissent dans les cimetières, non pas pour se recueillir, mais pour faire la fête. Ce moment de retrouvailles et de partage est également l’occasion de nettoyer et décorer les tombes en y déposant de nouveau des offrandes. Les fleurs sont bien sûr de la partie, à commencer par les œillets d’Inde et le cempasúchil (rose d’Inde).
Un bouquet tout spécialement créé pour l’événement
Cette vision très positive du devoir de mémoire n’a pas manqué d’inspirer les fleuristes créateurs de la marque Interflora, qui ont entrepris de créer un nouveau bouquet dédié au Jour des morts. Et le résultat est particulièrement bien réussi avec un bouquet rond de fleurs de saisons aux tonalités fraîches et gaies, présenté dans une bulle d’eau et tout simplement estampillé « Dia de los Muertos ».
Quelques pensées sur la Toussaint
« La Toussaint est le jour où les morts de demain vont rendre visite à ceux d’hier », Henri Duvernois, écrivain français.
« Nul cimetière n’est beau au point qu’on souhaite y être enterré aussitôt », proverbe anglais.
« Nous avons toute la vie pour nous amuser et toute la mort pour nous reposer », Georges Moustaki, auteur français.
« Un cimetière un jour de Toussaint ressemble à une exposition un jour de vernissage », Tristan Maya, écrivain français.
« Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prêt à accepter la mort », Sigmund Freud, psychanaliste autrichien.
« Le cimetière est un jardin où l’on vient apporter des fleurs une fois par an », Léon Bloy, romancier français.
« Les morts ont de la chance : ils ne voient leur famille qu’une fois par an, à la Toussaint », Pierre Doris, humoriste français.