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A la fin du mois de mai, la Fête des mères est l’occasion officielle de rappeler que chaque maman est unique pour chacun d’entre nous. Au-delà des cadeaux, c’est le moment opportun de témoigner notre reconnaissance, notre tendresse, notre amour. Et ceux qui en parlent le mieux sont sans conteste les artistes qui, depuis plus d’un siècle, écrivent, chantent et peignent cette relation si particulière qui nous lie à nos mamans. Morceaux choisis…

Découvrez notre sélection de fleurs et cadeaux pour la Fête des mères.
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Portrait de la mère de Renoir

« Portrait d’une mère »

1860 – Renoir
Le Portrait de la mère de Renoir est réalisé en 1860 par le Grand Maître Pierre-Auguste Renoir et est assimilé au mouvement impressionniste, bien que l’œuvre du peintre soit difficilement classable. Dans ce tableau, l’artiste peint le portrait sombre d’une femme vieillissante alors qu’il est encore très jeune. Ses toiles suivantes utilisent paradoxalement des modèles toujours plus jeunes aux formes plus avantageuses, qui font de Renoir un peintre de la beauté féminine.
 
 
Alphonse Lecadre Le Sommeil

« Le Sommeil »

1872 – Alphonse Lecadre
Elève de Charles Gleyre, Alphonse Eugène Lecadre est un peintre de genre né en 1842 et mort en 1875. Plus connu pour la réalisation de nus, l’artiste s’est également intéressé à la maternité avec Le Sommeil, une œuvre réalisée en 1872. Ce tableau intéresse particulièrement par ses contrastes : d’un côté la force emmenée par le grenat de la robe de velours et les couleurs profondes du décor, de l’autre la tendresse exprimée par cette jeune femme endormie auprès de son enfant.
 
 
Jules Vallès L'enfant

« Ma mère dit qu’il ne faut pas gâter les enfants,
elle me fouette tous les matins »

1878 – Jules Vallès
Dans L’Enfant, l’écrivain Jules Vallès raconte une enfance dépourvue d’amour maternel : « Ai-je été nourri par ma mère ? Est-ce une paysanne qui m’a donné son lait ? Je n’en sais rien. Quel que soit le sein que j’ai mordu, je ne me rappelle pas une caresse du temps où j’étais tout petit ; je n’ai pas été dorloté, tapoté, baisoté ; j’ai été beaucoup fouetté. Ma mère dit qu’il ne faut pas gâter les enfants, elle me fouette tous les matins ; quand elle n’a pas le temps le matin, c’est pour midi, rarement plus tard que quatre heures. »
 
 
Jules Renard Poil de Carotte

« Maman n’a pas d’autre chien à fouetter que moi »

1900 – Jules Renard
Dans Poil de Carotte, l’écrivain Pierre-Jules Renard témoigne d’une enfance brimée par une mère qui lui préfère ses deux aînés : « Mon papa, ose-t-il dire un jour, tes soucis t’absorbent, tandis que maman, c’est le cas de le dire, n’a pas d’autre chien à fouetter que moi (…) Je voudrais me séparer de ma mère. »
 
 
Pablo Picasso La Maternité

« La Maternité »

1905 – Pablo Picasso
Durant sa période « rose », Picasso peint cette jeune mère qui allaite son nourrisson. La couleur dominante de l’œuvre et la légèreté du trait expriment clairement la tendresse et le bonheur. Une idée de La Maternité liée à la douceur mais aussi à la fragilité. Dans une société exclusivement masculine, cette toile s’inscrit à une époque où la condition féminine commence à évoluer.
 
 
Van Dongen Ma gosse et sa mère

« Ma gosse et sa mère »

1907 – Kees Van Dongen
En 1907, le Néerlandais Kees Van Dongen peint Ma gosse et sa mère, un tableau qui s’inscrit dans la liste des nombreux portraits que l’artiste a réalisés sur les femmes. Parmi les plus célèbres : La femme aux bijoux, Portrait d’une chanteuse de cabaret, La dame au chapeau noir, Portrait d’Adèle Besson, Femmes à la balustrade, L’Ecuyère, La Parisienne de Montmartre ou Portrait de Madame Grès, réalisés entre 1895 et 1920. Kees Van Dongen obtient la nationalité française en 1929.
 
 
Berthe Silva Les roses blanches

« Sur son petit lit blanc, là-bas elle m’attend,
j’ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman »

1926 – Berthe Sylva
Les roses blanches est une célèbre chanson créée en 1925 par Charles-Louis Pothier et Léon Raiter. La chanteuse Berthe Sylva en est l’une des premières interprètes ; des versions plus récentes étant signées Régine, Céline Dion ou Sanseverino. La chanson raconte l’aventure d’un enfant de Paris qui n’a pour seule famille que sa mère hospitalisée : « Au printemps dernier, le destin brutal vint frapper la blonde ouvrière. Elle tomba malade et pour l’hôpital, le gamin vit partir sa mère, un matin d’avril parmi les promeneurs. N’ayant plus un sous dans sa poche, sur un marché tout tremblant le pauvre mioche, furtivement vola des fleurs. La marchande l’ayant surpris, en baissant la tête, il lui dit : c’est aujourd’hui dimanche et j’allais voir maman. J’ai pris ces roses blanches elle les aime tant. Sur son petit lit blanc, là-bas elle m’attend. J’ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman. »
 
 
Marcel Proust Correspondance avec sa mère

« Ma vie a désormais perdu son seul but,
sa seule douceur, son seul amour, sa seule consolation »

1953 – Marcel Proust
Dans Correspondance avec sa mère, l’écrivain Marcel Proust décrit la relation fusionnelle qu’il entretient avec sa maman. Alors qu’il effectue son service militaire, elle lui écrit : « Achète, je te prie, dix cahiers de grand papier à lettres quadrillé [soit 60 feuilles doubles], deux paquets d’enveloppes blanches s’y adaptant exactement, et tu réserveras spécialement pour m’écrire à moi ces soixante lettres. Cela me sera agréable. » A sa mort, Proust déclare : « Ma vie a désormais perdu son seul but, sa seule douceur, son seul amour, sa seule consolation. J’ai perdu celle dont la vigilance incessante m’apportait en paix, en tendresse, le seul miel de ma vie. »
 
 
Marcel Pagnol La gloire de mon père

« L’âge de ma mère, c’était le mien »

1957 – Marcel Pagnol
Dans La Gloire de mon père en 1957, l’écrivain Marcel Pagnol voit en sa mère un être cher qui est indissociable de son personnage : « L’âge de mon père, c’était vingt-cinq ans de plus que moi, et ça n’a jamais changé. L’âge de ma mère, c’était le mien, parce que ma mère, c’était moi, et je pensais, dans mon enfance, que nous étions nés le même jour. » L’oeuvre de Pagnol se poursuit d’ailleurs par Le Château de ma mère.
 
 
Luis Mariano Maman la plus belle du monde

« Lorsque tout s’effondre autour de moi, Maman,
toi tu es là »

1958 – Luis Mariano
Adaptation d’une chanson italienne de Marino Marini, Maman la plus belle du monde est l’un des succès les plus populaires du ténor espagnol Luis Mariano. C’est aussi l’une des chansons les plus célèbres sur les mamans : « Maman, c’est toi la plus belle du monde, car tant d’amour inonde tes jolis yeux. Pour toi, c’est vrai, je suis malgré mon âge, le petit enfant sage des jours heureux. J’avais fait des rêves, où l’on m’aimait sans trêve, mais les rêves s’achèvent et toi seule m’est restée. C’est toi maman la plus belle du monde, et lorsque tout s’effondre autour de moi, maman, toi tu es là. »
 
 
Romain Gary La Promesse de l'aube

« Je continuai à recevoir de ma mère la force et le courage alors qu’elle était morte depuis plus de 3 ans »

1960 – Romain Gary
Dans La promesse de l’aube, l’écrivain Romain Gary raconte la promesse d’amour tenue par sa mère alors que celle-ci n’est plus de ce monde : « Au cours des derniers jours qui avaient précédé sa mort, elle avait écrit près de 250 lettres, qu’elle avait fait parvenir à son amie en Suisse. Je ne devais pas savoir – les lettres devaient m’être expédiées régulièrement – c’était cela sans doute, qu’elle combinait avec amour, lorsque j’avais saisi cette expression de ruse dans son regard, à la clinique Saint-Antoine, où j’étais venu la voir pour la dernière fois. Je continuai donc à recevoir de ma mère la force et le courage qu’il me fallait pour persévérer, alors qu’elle était morte depuis plus de trois ans. »
 
 
Charles Aznavour La Mamma

« Y a tant d’amour, de souvenirs, autour de toi,
toi la mamma »

1963 – Charles Aznavour
Grand classique de la chanson française, La Mamma est une chanson (et un album) de Charles Aznavour parue en 1963. Le célèbre auteur, compositeur et interprète, revient sur l’importance de la famille et surtout de la mère de famille dans la société italienne : « Et les femmes se souvenant, des chansons tristes, des veillées, elle va mourir la mamma. Tout doucement les yeux fermés, chantent comme on berce un enfant, après une bonne journée, pour qu’il sourit en s’endormant. Avé Maria. Y a tant d’amour, de souvenirs, autour de toi, toi la mamma. Y a tant de larmes et de sourires, à travers toi, toi la mamma, que jamais, jamais, jamais, tu nous quitteras. »
 
 
Nicoletta Mamy Blue

« Le vent soufflait plus fort qu’hier,
quand j’étais près de toi ma mère »

1971 – Nicoletta
Maintes fois repris, Mamy Blue est l’un des plus gros succès de la chanteuse Nicoletta. Ecrite et composée par Hubert Giraud, la chanson exprime avec gospel et nostalgie le manque d’une maman : « Je suis partie un soir d’été, sans dire un mot, sans t’embrasser, sans un regard sur le passé. Dès que j’ai franchi la frontière, le vent soufflait plus fort qu’hier, quand j’étais près de toi ma mère. Et aujourd’hui je te reviens. Oui, j’ai refait tout le chemin qui m’avait entraînée si loin. Tu n’es plus là pour me sourire, me réchauffer, me recueillir, et je n’ai plus qu’à repartir. »
 
 
Michel Sardou La Fille aux yeux clairs

« Je n’aurais jamais cru que ma mère ait su faire
un enfant »

1974 – Michel Sardou
En 1974, La fille aux yeux clairs de Michel Sardou se hisse à la première place des meilleures ventes de disques en France. La chanson est un véritable éloge à la beauté et à la jeunesse d’une maman : « Je n’imaginais pas que ma mère soit encore si jolie en gris-blanc, pour les yeux de celui qui caressait son corps qui l’aimait à présent. Je n’aurais jamais cru que ma mère ait su faire un enfant, si je n’avais pas vu cette blonde aux yeux clairs, cette fille aux seins blancs. Si je n’avais pas vu cette fille aux yeux clairs qu’elle était à vingt ans. »
 
 
Marie Laforêt Cadeau

« M’Man, je t’aime très beaucoup »

1974 – Marie Laforêt
Cadeau, adapté du titre country No Charge, est un tube de la chanteuse Marie Laforêt paru en 1974. La chanson raconte l’histoire d’un enfant qui liste les tâches effectuées durant la semaine pour tenter de les monnayer auprès de sa mère : « Quand il a eu fini de lire, il avait un gros chagrin dans les yeux. Il a levé la tête et a dit : M’Man, je t’aime très beaucoup. Il a repris son papier, l’a retourné, et en grosses, grosses lettres, a marqué : cadeau ! Et quand on fait le tour, le total de l’amour, c’est cadeau, c’est cadeau. »
 
 
Alain Souchon Allô maman bobo

« Maman comment tu m’as fait, j’suis pas beau »

1977 – Alain Souchon
Avec Allô Maman Bobo, chanson parue en 1977, le chanteur Alain Souchon retombe en enfance pour trouver refuge auprès de sa mère et lui raconter ses rêves et ses blessures d’enfant : « Moi j’voulais les sorties d’port à la voil’, la nuit barrer les étoil’s. Moi les ch’vaux, l’révolver et l’chapeau d’clown, la bell’ Peggy du saloon. J’suis mal en homme dur, et mal en p’tit cœur, peut-être un p’tit peu trop rêveur. Allô maman bobo, maman comment tu m’as fait, j’suis pas beau. »
 
 
France Gall Si Maman si

« Maman, si tu voyais ma vie »

1977 – France Gall
Si maman si est une chanson écrite et composée en 1977 par Michel Berger pour France Gall, qui l’interprète dans l’album Dancing Disco. Le texte évoque la crise existentielle traversée par une adolescente qui tente de trouver du réconfort auprès de sa mère : « Tous mes amis sont partis, mon cœur a déménagé. Mes vacances c’est toujours Paris, mes projets c’est continuer, mes amours c’est inventer. Si, maman, si. Si, maman, si. Maman, si tu voyais ma vie. Je pleure comme je ris. Si, maman, si. Mais mon avenir reste gris et mon cœur aussi. »
 
 
Julien Clerc Coeur de rocker

« Oui mais maman, je t’aimais quand même,
comme personne ne t’a jamais aimée »

1983 – Julien Clerc
Cœur de rocker est un tube écrit et composé en 1983 par Julien Clerc en collaboration avec Luc Plamondon. La chanson raconte les péripéties d’un adolescent et les difficultés d’exprimer ses sentiments à une maman : « Je n’étais encore qu’un teenager. Je suis parti vivre ma vie en outsider. Mon père voulait me retenir. Tout ce qu’il a trouvé à me dire, c’est : tu vas faire mourir ta mère ! Avec mon cœur de rockeur, j’ai jamais su dire je t’aime. Oui mais maman, je t’aimais quand même, comme personne ne t’a jamais aimée. »
 
 
François Feldman Petit FRanck

« Et tu dessines son visage avec des mots de ton âge »

1990 – François Feldman
Extraite de l’album Une présence, Petit Franck atteint la première place des meilleures ventes de disques en France durant l’année 1990. Dans cette chanson co-écrite avec Jean-Marie Moreau, le chanteur François Feldman raconte la triste existence d’un enfant qui vit sans sa mère depuis l’âge de 10 ans : « Et tu dessines son visage avec des mots de ton âge, quand tu es seul le dimanche, dans ta vie petit Franck. Y a tous ceux qui ne comprennent pas et qui se moquent de toi, alors des fois tu t’en vas. Faut pas pleurer, t’es le plus fort. Il faut serrer les poings très fort. Elle est partie pour tes dix ans. Depuis tu dis : elle revient quand ? »
 
 
Régine Pernoud Villa Paradis

« Ma mère ne pouvait qu’être heureuse de mon goût
pour les livres, que j’avais hérité d’elle »

1992 – Régine Pernoud
Dans Villa Paradis, l’historienne Régine Pernoud dresse un portrait attendrissant de sa maman, qui a su transmettre les plus belles histoires à ses enfants : « Ma mère ne pouvait qu’être heureuse de mon goût pour les livres, que j’avais hérité d’elle. Si elle n’avait guère le temps de s’asseoir pour en lire un avec moi, elle nous a raconté en revanche pendant des années, tout en vaquant à ses occupations, en repassant, en préparant le repas, en nous faisant notre toilette, les romans qu’elle aimait et qu’elle connaissait par cœur. Ces longues heures pendant lesquelles elle nous racontait David Copperfield, Oliver Twist ou Mr. Pickwick m’ont marquée pour la vie. Elle le faisait avec simplicité et naturel, sur le ton de la conversation, comme s’il s’était agi de personnes réelles de notre entourage. »
 
 
Arno Les yeux de ma mère

« Ma mère, elle m’écoute toujours
quand je suis dans la merde »

1995 – Arno
Les yeux de ma mère est une chanson du chanteur Arno parue en 1995. La relation entre mère et fils est ici décrite dans un langage et un style bien propres à celui que l’on surnomme le « Higelin belge » (ou le « Tom Waits belge ») : « Ma mère elle m’écoute toujours quand je suis dans la merde. Elle sait quand je suis con et faible, et quand je suis bourré comme une baleine. C’est elle qui sait que mes pieds puent. C’est elle qui sait comment je suis nu. Mais quand je suis malade, elle est la reine du suppositoire. Dans les yeux de ma mère, il y a toujours une lumière. »
 
 
Christophe Maé Mon paradis

« Ce n’est qu’une mère qui voudrait être le bon Dieu
pour ne jamais voir l’enfer dans le vert de mes yeux »

2007 – Christophe Maé
Maman est extraite du premier album du chanteur Christophe Maé, Mon Paradis, paru en 2007. Cette chanson, écrite en collaboration avec Jean-François Orricelli, est une magnifique déclaration d’amour à une maman : « Quand je la regarde faire, j’ai les larmes aux yeux. Mais ce n’est qu’une mère qui voudrait être le bon Dieu. Ce n’est qu’une mère qui voudrait être le bon Dieu pour ne jamais voir l’enfer dans le vert de mes yeux. Alors je danse vers des jours heureux. Alors je danse vers et je m’avance vers des jours heureux. Je t’aime, je t’aime maman, maman je t’aime passionnément. »
 
 
Grégoire La plus belle maman

« La plus belle maman du monde, c’est toi »

2013 – Grégoire
Extraite du troisième album du chanteur Grégoire, Les Roses de mon silence en 2013, La Plus belle maman est une chanson pudique qui exprime tout le respect et l’amour que l’on n’avoue jamais assez à sa maman : « La plus belle maman du monde, elle est à moi. Où que je vive où que tu sois, tu n’es jamais très loin de moi. J’ai de l’amour quand je te pense. La plus belle maman du monde, c’est toi. La plus belle maman du monde, c’est toi… Même si je ne le dis pas. »
 
© DR

1 réflexion sur “L’hommage des artistes aux mamans”

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