Avec plus de 500 000 visiteurs par an, la maison de Claude Monnet à Giverny, dans l’Eure, est le deuxième lieu le plus visité en Normandie, après le Mont-Saint-Michel. Pour tous les amateurs de fleurs et de jardins, c’est une étape obligée ! Car pour réaliser ses toiles, l’artiste a d’abord façonné la réalité. Visite guidée d’une maison et d’un jardin remarquable qui sont désormais inscrits au palmarès des monuments historiques.

Du faste végétal à l’abandon


Claude Monet s’installe à Giverny en 1883 et repeint la maison aux couleurs de sa palette. Passionné par les fleurs, il y organise deux jardins aussi différents que complémentaires. « Tout mon argent passe dans mon jardin », dit-il, « je suis dans le ravissement ». Il engage parfois jusqu’à sept jardiniers pour l’aider dans sa tâche. A sa mort en 1926, c’est sa belle-fille, Blanche Monet-Hoschedé, qui entretient le domaine. Dans les années 60 et alors que la nature a repris ses droits sur cette terre désormais abandonnée, la propriété et les collections sont léguées à l’Académie des beaux-arts.

Un long travail de restauration

Mais Giverny n’est pas remis en état pour autant. Par manque de moyens, seuls des travaux de préservation, comme la toiture, sont effectués. Il faut attendre 1977 et l’arrivée d’un conservateur ayant fait ses preuves lors de la restauration du château de Versailles pour que Giverny commence à sortir de ses ronces et de sa pourriture. Gérald Van der Kemp réussit notamment à récupérer des fonds auprès de la Versailles Foundation-Giverny Inc. de New York pour entamer des travaux qui dureront plusieurs années. La propriété ouvre enfin ses portes en public en 1980, à la création de la Fondation Claude Monet.

Un modèle grandeur nature dont l’artiste va s’inspirer

Le Clos Normand

Le Clos Normand est un terrain d’environ un hectare qui s’étend de la maison jusqu’à la route. A son arrivée à Giverny, Monet l’aménage en jardin. Entre de hauts murs de pierre, une allée centrale traverse les massifs de fleurs, les arbres fruitiers et les rosiers grimpants. L’ensemble n’est pas de rigueur, à l’image de l’artiste. Tout y pousse librement. Les fleurs les plus simples y côtoient les espèces rares, produisant un contraste subtil entre les volumes et les couleurs.

Le jardin d’eau et son pont japonais

Dis ans après son arrivée à Giverny, Monet achète le terrain situé de l’autre côté de la voie ferrée et y installe un bassin. « Il ne s’agit là que d’une chose d’agrément et pour le plaisir des yeux et aussi d’un but de motif à peindre », dit-il. Entre les nymphéas, les bambous et les saules pleureurs, apparaît le célèbre pont japonais et ses glycines. Un modèle grandeur nature dont l’artiste va s’inspirer durant des années. « Qu’y-a-t-il à dire de moi ? Que peut-il y avoir à dire, je vous le demande, d’un homme que rien au monde n’intéresse que sa peinture – et aussi son jardin et ses fleurs ! »
 

-> Plus d’information sur le site officiel de la Fondation Claude Monet

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