Aujourd’hui, la maladie d’Alzheimer touche 26 millions de personnes dans le monde, parmi lesquelles 870 000 Français, 20 000 d’entre eux ayant moins de 65 ans. Si les causes ne sont toujours pas connues, on sait en revanche que l’installation des lésions qui affectent le cerveau varie en ordre comme en intensité selon les patients. Dans la majorité des cas, la mémoire est touchée en premier lieu. S’en suivent des difficultés de reconnaissance et d’expression, que ce soit la gestuelle, le langage ou l’écriture, ainsi qu’un dérèglement de la personnalité et du comportement : la démence.
Mnemosyne affiche
Pour lutter contre ce problème de santé publique qui s’aggrave au fil des années, les traitements restent inadaptés car ils agissent sur les conséquences et non sur les causes de la maladie.
Devant l’urgence à trouver de vraies solutions thérapeutiques, la fondation Ifrad a été créée en 2004 afin de coordonner différents projets de recherche : une Banque tissulaire nationale comprenant une Banque de cerveaux, les travaux de recherche de l’IHU A-ICM de La Pitié-Salpêtrière, ou encore un Grand prix européen de la recherche.
 
Au-delà d’en appeler aux dons, l’Association pour la recherche sur Alzheimer lance ponctuellement des opérations de sensibilisation auprès du grand public. « La mémoire, c’est notre passé, notre futur et donc notre présent. Sans elle, la vie perd son sens. Agissons pour aider la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Donnons un sens à notre vie. Soutenons l’Association pour la Recherche sur Alzheimer », annonce ainsi Nathalie Baye, marraine de l’opération « Offrez une orchidée pour la mémoire ». Soutenue notamment par le magazine Marie-France et de nombreux médias, celle-ci a été mise en place à partir du 13 mars 2012 avec le concours d’Interflora.
 
Quant à l’orchidée en question, elle s’appelle Mnémosyne, en référence à la déesse grecque de la mémoire. Cette nouvelle variété, créée par l’orchidéiste parisien Yannick Vincent et le producteur néerlandais Ter Laak, est un phalaenopsis haut de gamme comprenant deux tiges aux fleurons rose pâle veinés de rose foncé. Présenté dans un emballage aux couleurs de l’opération et frappé du logo Interflora, il sera disponible chez tous les fleuristes du réseau participant à l’opération au prix de 32 euros, dont 3 euros seront reversés à l’association.

Trois questions à Nathalie Baye, marraine de l’opération

Nahtalie Baye - Orchidée Mnémosyne
Le Mag de Flora : Le film de Bruno Chiche, « Je n’ai rien oublié », auquel vous avez participé en 2011, est-il à l’origine de votre investissement contre la maladie d’Alzheimer ?
Nathalie Baye : Oui, bien entendu, par l’intermédiaire de Bruno Chiche. Mais j’ai aussi autour de moi des amis dont les parents sont atteints par cette maladie et j’ai vu combien cela peut être douloureux, pour les malades comme pour l’entourage.
 
Comment est né votre rapprochement avec l’Association pour la recherche sur Alzheimer ?
Olivier de Ladoucette a pris contact avec moi. Bruno Chiche m’avait parlé de lui à plusieurs reprises, je connaissais sa réputation ainsi que la qualité de son action.
 
Quels sont vos objectifs en tant que marraine ?
Si j’ai accepté d’être marraine, c’est pour faire connaître davantage encore la démarche de l’Association pour la recherche sur Alzheimer, notamment dans le cadre de l’opération « Offrez une orchidée pour la mémoire ».

Trois questions à Yannick Vincent, créateur de l’orchidée Mnémosyne

Yannick Vincent, orchidéiste
Le Mag de Flora : Le terme « orchidéiste » est encore méconnu du grand public. Pouvez-vous nous raconter votre parcours et votre métier ?
Yannick Vincent : Le métier d’orchidéiste existe depuis bien longtemps en France et trouve sa source en région parisienne dès le XIXe siècle. Il s’agit d’une branche très spécialisée de l’horticulture, que des spécialistes se transmettent depuis des générations. L’orchidéiste intervient tout à la fois sur la production, la création, la sélection et la vente de plantes d’orchidées. Passionné par le monde végétal depuis mon enfance, j’ai découvert ce métier à 13 ans, en demandant une orchidée à mes parents pour un Noël. Ce moment de l’adolescence est aussi celui des choix d’orientation. Pour moi la voie était toute tracée : études d’horticulture en région lyonnaise puis à Perpignan, et enfin un diplôme de paysagiste d’intérieur préparé en région parisienne. J’ai travaillé plusieurs années chez un producteur d’orchidées, avant de créer mon entreprise en 2005. Depuis 25 ans que je partage ma vie avec l’orchidée, je n’ai qu’un objectif : toujours mieux connaître et faire connaître ce merveilleux métier et cette immense, passionnante (et toujours énigmatique !) famille de plantes.
 
Quelles sont les particularités de l’orchidée Mnémosyne ?
Mnémosyne, du nom de la déesse grecque de la mémoire, est le fruit de la recherche botanique mise au service de la recherche scientifique. Elle a été créée pour être vendue exclusivement au profit de l’association pour la recherche sur Alzheimer. Mnémosyne est l’une des dernières nées des nombreuses variétés de Phalaenopsis, l’orchidée papillon. Elle possède tous les avantages des nouveaux hybrides, avec entre autres une floraison très longue et généreuse (toutes les plantes ont deux tiges florales, souvent ramifiées), une grande résistance et une facilité d’entretien. Sa couleur est à la fois forte avec un fond rose intense et subtile grâce aux stries sur les pétales et un dégradé pastel sur les sépales. Elle a tout pour séduire les personnes qui la rencontreront. En plus d’incarner la déesse de la mémoire, elle est aussi une reine de beauté ! Elle est présentée dans une housse de transport et de protection spécifique, sur laquelle figurent les détails de l’opération, son prix (32 euros dont 3 euros reversés à l’association), et les principaux partenaires. Elle permettra aux acheteurs professionnels et particuliers de l’identifier clairement. Cet emballage facilitera également la mise en scène et la vente pour les fleuristes.
 
Pourquoi avoir créé cette variété avec le producteur néerlandais Ter Laak pour la recherche contre la maladie d’Alzheimer ?
J’ai connu l’association pour la recherche sur Alzheimer il y a quelques années grâce à mes clients et amis Jean-Pierre Marielle et Agathe Natanson, tous deux très engagés dans l’action et le soutien à l’Ifrad. J’ai immédiatement et naturellement accepté de mettre mes compétences et mon métier au service de l’association. D’une part pour aider à lutter contre cette terrible maladie, qui nous concerne tous et touche aujourd’hui plus de 870 000 personnes et leurs proches en France. D’autre part, afin de donner un sens différent et fondamental au rôle de mon entreprise et à ma mission de chef d’entreprise. Nous menons régulièrement des projets pour l’association, à portée plus locale. J’ai eu l’idée de créer une variété d’orchidée afin de pouvoir donner une dimension nationale à notre action, tout en permettant à chacun de connaître l’association et d’aider la recherche. Et puis qui mieux que l’orchidée, symbole d’éternelle jeunesse, pouvait porter le message d’espoir face à Alzheimer ? J’ai présenté le projet au producteur néerlandais Eduard Ter Laak, qui a tout de suite accepté d’être à mes côtés. J’ai été comblé, face à une maladie qui n’a pas de frontière, de pouvoir fédérer des professionnels de l’horticulture et des compétences européens comme le font les équipes de scientifiques. Les Pays-Bas sont d’ailleurs très engagés dans la recherche sur Alzheimer. Ter Laak est aussi un partenaire commercial depuis de nombreuses années ; je connais bien sa production et il cultive des orchidées de très grande qualité. Il est en outre un des seuls à pouvoir envisager la production d’une grande quantité de Phalaenopsis pour cette opération, et à pouvoir les distribuer vers nos partenaires grossistes ; car une opération nationale sous-entend une logistique à la mesure de l’événement ! Eduard m’a présenté de nouvelles variétés de Phalaenopsis dont il venait de commencer la culture. J’en ai sélectionné une et l’ai présentée à l’association, qui l’a tout de suite adoptée. Olivier de Ladoucette a eu l’inspiration de la baptiser du nom de Mnémosyne. Il ne nous manquait qu’une marraine : Nathalie Baye a très gentiment accepté et s’engage ainsi à nos côtés dans cette magnifique opération. J’ai oublié de préciser que presque deux années de réflexion et de travail de la part de tous les partenaires ont été nécessaires pour faire naître Mnémosyne !
 

 

Trois questions à Eric Mollica,
directeur de la communication Interflora

Eric Mollica, directeur Communication Interflora
Le Mag de Flora : Comment est né ce partenariat entre l’Association pour la recherche sur Alzheimer et Interflora ?
Eric Mollica
: L’Association pour la recherche sur Alzheimer a pris contact avec Interflora en octobre dernier. Interflora est toujours à l’écoute de sollicitations qui ont pour vocation le soutien de grandes causes. La lutte contre la maladie d’Alzheimer en est une. Majeure, pouvons-nous dire ! Nous avons mis en place, il y a de cela quelques années, une stratégie de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE). Cette démarche nous amène tout naturellement à consacrer une partie de nos forces vives à des institutions qui ont besoin de moyens pour mener à bien leur mission. La Rose Marie Claire, les sacs à sapin d’Handicap International et aujourd’hui l’opération « Offrez une orchidée pour la mémoire » avec l’Association pour la recherche sur Alzheimer s’inscrivent tout logiquement dans cette mission à laquelle Interflora est attaché : s’engager pour partager et rendre possible.
 
Quels moyens Interflora et ses partenaires ont-ils mis en oeuvre pour mener à bien cette opération ?
L’Association pour la recherche sur Alzheimer a besoin de moyens car la recherche coûte et le temps presse. Plus de 800 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. C’est une course contre la montre pour maintenir les personnes dans leur dignité et venir à la rescousse des familles éprouvées. Interflora compte sur la mobilisation des fleuristes du réseau et sur leur capacité à se rendre disponible et ouvert à cette opération. L’opération « Offrez une orchidée pour la mémoire » est proposée et n’est pas imposée. Chacune et chacun, en son âme et conscience, répond à l’appel qui lui a été lancé. Cette opération est aussi fortement médiatisée. Marie France, Pleine Vie, Maisons Françaises, vont consacrer des articles dans leur magazine. De nombreuses radios vont relayer l’information. Nathalie Baye, marraine de l’opération, sera reçue sur les plateaux de télévision. Entre autre dans le JT de Claire Chazal sur TF1 et également sur France 2. Le point d’orgue de l’opération sera le 21 septembre, date reconnue Journée de la maladie d’Alzheimer.
 
Plus concrètement, comment l’opération s’organise-t-elle pour les milliers de fleuristes qui composent le réseau Interflora ?
Les fleuristes ont reçu d’Interflora, sur leur fax, un document les appelant à se mobiliser. S’ils acceptent de vendre l’orchidée Mnémosyne, ils renvoient le document dûment rempli et signé au service Marketing et Communication. En réponse de leur fax, ils recevront un kit de communication composé d’une affiche vitrine 40 x 60 et d’un lot de dépliants à agrafer sur l’emballage de la plante. lls s’approvisionnent en conséquence en orchidée mnémosyne dans les 31 points de vente répartis en France (Réseau Floris et ses partenaires) ou aux établissements Baeten, à Rungis. La liste des points de vente est disponible sur le site Fitel Mag. Pour rappel, l’orchidée Mnémosyne est vendue 32 euros TTC au public. Les fleuristes l’achètent 15 euros HT par plateau de huit. Elle est vendue dans son emballage de présentation, muni de deux poignées en cordelette pour faciliter le transport. Sur l’emballage est précisé le prix de vente grand public et il est expliqué ce qu’est l’Ifrad et sa démarche.

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